Le Grand maitre était décidé à reprendre en main ses terres.
"Les paiens seront expulsés de Livonie ou l'Ordre ne sera plus!" Tel était le leimotiv dans la tete de chacun des frères. Le moral de chaque homme, malgré ces nombreuses saisons de guerre, était au plus haut. Tous étaient fermement décidés à faire de la Livonie une terre chrétienne quitte à ce qu'elle soit purifiée par l'épée et la flamme.
C'est donc dans un élan d'enthousiasme général que la marche vers le Sud reprit. Dunabourg était le premier objectif du Grand Maitre, cette place qui avaient été grandement malmener par les paiens depuis leur invasion. Et leur emprise était forte en ces lieux.
La Grand Maitre, habile homme de guerre, savait pertinement que l'avancée jusqu'à la ville chrétienne serait difficile. Et depuis les forets, les Lithuaniens exercaient une pression terrible sur les troupes. Jusqu'à Dunabourg aucune armée ne se présenta face aux forces chrétiennes. Cependant, nombreux furent les chrétiens qui tombèrent. En effet, malgré un ingénieux processus mit en place par le Grand Maitre, consistant à utiliser sa cavalerie pour ouvrir la voie, les Lithuniens appuyés de la population locale, n'urent de cesse d'harceler les troupes chrétiennes. Ainsi bien vite, le moral des troupes chrétiennes diminua a mesure qu'ils pénétraient dans les sombres forets menant à Dunabourg.
Le Grand Maitre serra avec force sa croix et supplia en son fort intérieur le Seigneur de leur venir en aide et de chasser les paiens de sa route. Mais les voix du Seigneur sont parfois impénétrable, et il semblait qu'un autre dessein était réservé au Grand Maitre. Telle était la pensée de ses proches, car la prière du Grand Maitre ne fut pas excausée. C'est inlassablement que les troupes lithuaniennes, toutes équipées de javelots et d'arcs, apportaient la mort avant de fuir au plus profond des forets.
Ces pleutres étaient profondément maudis par les forces chrétiennes. Ces etres abominables fuyaient et évitaient le combat sans le moindre honneur. Puis soudain, l'espoir revint dans le coeur des chrétiens lorsqu'au loin on pouvait apercevoir la cité de Dunabourg. Depuis leurs positions, il semblait au Grand Maitre qu'une fois encore les paiens avaient désertés les lieux, effrayés par la puissante marche des forces chrétiennes.
A chaque pas que le Grand Maitre faisait il sentait davantage une odeur pestilentielle. Puis arrivant aux abords la cité, les yeux plein d'horreur et d'effrois, il observa.
La porte avait été enfoncer, et partout des corps gisaient. C'était donc cela cette odeur... Cherchant des survivants, le Grand Maitre entra avec ses troupes dans la ville. La situation y était pire encore. La ville n'était qu'une ruine fumante d'où s'échappait une immonde odeur. Partout encore des corps, des corps inanimés qui avaient subit les pires supplices et outrages. Hommes, femmes et enfants, personne ne fut épargné par Lithuaniens. Nul vie autre que celle des charognards ne semblaient résider à Dunabourg.
Le coeur emplit de colère le Grand Maitre avança fermement vers la cathdérale de la cité. Lorsqu'il en poussa les lourdes portes le spectacle était plus horrible encore. Alors le Grand Maitre s'imagina aisément la scène:
Lorsque les portes de la cité tombèrent aux mains de l'ennemi ce fut le chaos. Tous courraient en tout sens. Il n'y avait plus aucune cohésion ni organisation. Certains trouvèrent refuge dans leur demeure auprès de leur famille, d'autres malgré tout affrontèrent les paiens et enfin d'autres se réfugièrent dans la cathédrale.
Depuis cette sainte demeure, nulle doute que leur vie fut alors prolongée de quelques instants. Les enfants pleurés, les femmes s'agenouillaient devant l'éveque de la cité alors que celui-ci donnait à chacun les graces et priait.
Alors que les paiens portaient de lourds coups à la porte, le frère Gunther et une poignée d'homme se tenaient pret à livrer leur dernier combat. Et lorsque la porte s'ouvrit la mort entra dans la cathédrale...
Fort de leurs méfaits les vils paiens pillèrent et incendièrent la ville. Puis apprenant l'arrivée de l'Ost prirent la fuite.
Le Grand Maitre était encore plus résolu à punir les paiens ! Il n'attendait que de pouvoir combattre ceux qui depuis presque le début l'avait évité. Mais il ne fallait guère rester à se morfondre, d'autres cités et places chrétiennes étaient en danger. Une dernière fois il regarde le corps de frère Gunther qui tenait meme dans la mort son épée. Puis il tourna le dos à la cité et fit route vers Doblen.
Mais Dieu n'avait pas abandonné totalement les frères, puisqu'alors qu'il quittait les ruines de Dunabourg, le Grand Maitre appris que Doblen avait été libérer de son entrave. Meme si avant de prendre la fuite, les paiens avaient pris grand soin de saccager les alentours de la forteresse.
Une dernière fois le Grand Maitre tourna la tete et regarda la cité de Dunabourg. Et malgré la délivrance de Doblen il n'était plus sur de rien sauf d'une chose: Ils payeront le prix fort !
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Sam 16 Oct - 15:17
