Le soucis de la période archaique reste sans conteste son manque de données.
Concernant les unités je pense rester sur le système cavaliers, archers, hoplites. Certes le temps des peltastes et autres tireurs intégrés à l'armée n'est pas encore arrivée et ne trouvera sa place qu'à partir de la guerre du péloponnèse. De meme, les combats à cheval n'ont jamais eut une grande place, en revanche cela n'empeche pas certaines régions d'etre réputées pour la qualité et la force de leur cavalerie notamment les Béotiens et particulièrement Thèbes.
Cependant, n'oublions pas que Cités et Tyrans prend place dans un monde allant de la Grèce, à l'Asie mineure en passant par la Crete. Or la place de l'hoplite en Grèce n'est pas identique dans tout le monde grec. La Crete est réputée pour ses archers et frondeurs, de meme que les cités d'Asie mineur, bien que de culture grecque reste fortement influencées par leurs voisins asiatiques.
N'oublions pas que plus que l'archerie, la vrai spécificité de l'Orient qui ne prend absolument pas place en Grèce c'est bel et bien le char.
Il est donc je pense important de faire ressortir la possiblité d'avoir une armée qui n'est pas composée uniquement d'hoplites, car dans la totalité du monde grec cela serait une démarche à mon avis hasardeuse.
Aussi n'oublions pas la place importante qui est reservé dans les armées aux hommes combattants nus (j'ai oublié le nom sa me reviendra) et usant de tous les projectiles possibles en combat, ces memes hommes qui peuvent aussi transporter le matériel, les vivres, mettre en place le camp. J'ai eut la chance, mercredi dernier, d'assister à une conférence de Jean-Christophe Couvenhes, professeur à la Sorbonne, sur la bataille de Marathon. Durant celle-ci il fut évoqué le silence des sources sur des éléments indispensables des armées grecques, notament ces fameux hommes nus, esclaves, qui participaient probablement au combat.
D'autant que n'oublions pas le prix de l'armure hoplitique, assez élevé et qui ne peut etre abordable à tous les citoyens. Mais ceux-ci sont tout de meme contraint de participer à la défense de la cité de quelque manière que se soit, en participant tout de meme avec leur équipement, meme si celui-ci n'est pas complet.
Outre cela j'approuve totalement, le soldat-citoyen empeche clairement les longues campagnes sans arrets. Une guerre peu durée une voir deux saisons, mais l'armée doit ensuite revenir sur ses terre quitte à revenir plus tard. La guerre du Péloponnèse en est l'exemple type. Sur ce point la période archaique ne diffère que peu puisque le soldat-citoyen garde ce statu.
Un point important concernant l'affrontement de deux armées et sa notion d'inéluctabilité repose sur une notion nouvelle qui se développe durant la période archaique, c'est la notion de sacralité du territoire de la polis. Une armée foulant du pied le territoire d'une cité est un affront et il faut y répondre, non se terrer derrière ses murs. De ce point de vue, la guerre du Pélponnèse est aussi une grande évolution. En effet, durant la période archaique la guerre de siège n'existe que bien peu, seules des cités puissantes et déterminées peuvent alors prétendre, malgré une défaite sur le champ de bataille, à se lancer dans un siège. En effet, le siège et ses modalités restent en Grèce grandement ignorés. Faire un siège en Grèce c'est pour faire simple entourer la cité et attendre. Limite, comme Athènes à Syracuse, construire un mur autour de la cité assiégée pour l'enfermer au mieux ou esperer que des partisans à l'intérieur de la cité en ouvre les portes.
Enfin concernant la formation hoplitique la base est en effet celle-ci. Je me permet de rajouter une chose qui est d'importance, à son extrémité se tient (à notre époque) le polémarque, le chef de guerre, le général si l'on veut (cela se rapproche du titre de stratège). Cela signifie qu'à la droite du polémarque il n'y a nul homme à sa droite, donc nul bouclier lui offrant une protection optimale. Ainsi il est courant de voir des généraux périr au combat et ce que l'issue soit victorieuse ou non.
Comme notre ami mazovien nous le fait remarqué, l'hoplite tient une place majeure dans les méthodes de combat grecques. Les batailles se déroulent en effet selon certains codes et son une lutte intense et sanglante et ce malgré l'importance de l'équipement de l'hoplite.
Cependant, je vous conseille la plus grande prudence concernant Davis Hanson, c'est oeuvre sont lourdement critiqués par les professeurs et maitres de conférence. Seul sa thèse, portant en partie sur l'agriculture, est considéré comme un vrai travail historique. Le reste est lourdement jugé et critiqué.
J'ai d'ailleurs pu aussi assister à une "conférence" portant sur lui, organisé par mon professeur Giusto Traina (un des seuls expert en France de l'Arménie antique et auteur de plus de 50 oeuvres et articles), où en gros il en est ressortit qu'Hanson est davantage un homme d'affaire qu'un historien. Donc 3 mots: prudence et esprit critique en consultant ses oeuvres.
(surtout qu'elles ne sont pas données, sans connaitre Hanson j'avais moi meme personnellement investit dans la Guerre du Péloponnèse, plus de 25e, pour en réalité une oeuvre qui est plutot mal considérée. Et il est vrai que pour beaucoup moin cher on peut avoir le plaisir de lire Thucydide et qu'elle lecture plaisante et abordable, aussi bien financièrement qu'intellectuellement)