Voici une proposition : référencer ici nos ressources sur la Grèce archaïque de façon à préparer notre immersion future dans Tyrans et Cités
Grèce époque archaïque
* CARLIER, Pierre ; Homère, Librairie Arthème Fayard, septembre1999, 415 pages
La biographie de Homère n’est pas une biographie : elle n’est évoquée que dans l’introduction en quelques pages. Du fait du peu de données et du peu de fiabilité des sources sur la vie de Homère, il n’est possible que de parler de l’Iliade et de l’Odyssée, et cela en regardant les éléments historiques de plusieurs époques : mycéniennes, âges obscurs, Grèce archaïque… de façon à analyser la question de l’époque où ont été composé les deux épopées. La société homérique, les éléments archéologiques étudiés en tant que tels, etc… sont des aspects d’études de l’ouvrage. L’information donnée est claire mais dense. Une importante annexe concerne nos connaissances sur le linéaire B avec des illustrations. Le livre comporte des plans de palais mycéniens, etc…
« Qui se cache au juste derrière le nom d’Homère ? Les Anciens, qui ne doutaient pas de son existence, lui consacrèrent de nombreuses biographies, selon lesquelles Homère serait mort de désespoir, n’ayant pas su résoudre une énigme que lui avaient posée des enfants, comme si sa mort symbolisait la vanité de toute conscience…
Pour les historiens d’aujourd’hui, Homère reste largement une énigme. L’époque où furent composés l’Iliade et l’Odyssée est en revanche de mieux en mieux connue grâce aux progrès de l’archéologie. Il est probable que les deux épopées sont dues à deux auteurs différents. S’inspirant de traditions orales remontant à la civilisation mycénienne qui leur avaient été transmises par de générations de bardes, ils les adoptèrent à l’esprit de leur public, sans toujours se souvenir du sens qu’elles avaient à l’origine.
Construit à la manière d’une enquête, ce livre retrace la genèse des poèmes homériques et nous invite à les relire en replaçant les grands épisodes dans l’histoire de la Grèce ancienne. Il montre en particulier que la société et la civilisation matérielle décrites dans l’Iliade et dans l’Odyssée sont à peu près les mêmes, alors que la fonction des dieux, l’idéologie royale divergent profondément. A leur façon, les poèmes homériques sont bien des témoignages historiques, même si l’on peut douter des événements qu’ils racontent : il est vain de chercher l’olivier d’Ithaque à l’ombre duquel Ulysse a conversé avec Athéna, mais la familiarité du héros et de la déesse nous apporte un renseignement précieux sur les mentalités. »
I. Du monde mycénien aux cités archaïques
II. Genèse et transmission des poèmes
III L’Iliade
IV. L’Odyssée
V. Les sociétés homériques
VI. Homère et l’histoire.
* LAMBOLEY, Jean-Luc ; Les Grecs d’Occident la période archaïque, SEDES, 1996, 344 pages.
L’ouvrage correspond à une ancienne question de Capes. Il s’adresse à un public d’étudiant et s’appuie sur de nombreuses publications de spécialistes. Rédigé par un spécialiste qui connaît très bien son domaine, il établit une vulgarisation originale. En effet il présente des faits en s’appuyant sur les sources archéologiques et littéraires sans prendre position. Il énonce ainsi les différentes thèses sans se prononcer en faveur ou en défaveur de celles-ci. Son approche des exemples est très détaillée. Tout ceci conduit à un ouvrage qu’il faut bien relire pour maîtriser car on peut se perdre dans l’analyse détaillée de l’exemple nuancé par un autre exemple, suivi des différentes thèses… Aussi est-il très important de bien lire les fins de chapitres qui résument les différents points abordés.
Le niveau d’analyse est élevé (module de l’architecture, rôle du nombre chez Pythagore….).
Le livre comporte 18 plans et 10 planches. Ces documents sont des cartes de localisation, des plans de villes, des planches de monnaies, des plans de temples, des photographies de céramiques et de sculptures. La bibliographie est importante et s’ouvre à de nombreuses publications en langues étrangères : principalement l’italien et l’anglais, mais aussi l’allemand.
Tous les domaines sont abordés : problème de définitions, de chronologie et de sources, localisation et géographie antique, les différentes fondations avec un chapitre consacré à l’extrême occident (Gaule, Espagne), la façon d’occuper le territoire, l’évolution politique et sociale, les monnaies des cités, la vie culturelle : productions littéraires (législateurs, philosophie, littérature) et artistiques (architecture, céramiques, sculpture).
* FINLEY, Moses Ian et PLEKET H.W. ; 1000 ans de jeux Olympiques 776 av. J.-C. /261 ap. J.-C., Perrin, tempus, mai 2008, 217 pages
« Les jeux Olympiques constituent la manifestation la plus médiatisée du monde ; pendant quinze jours, des centaines de millions d’individus ont les yeux rivés sur les compétitions. […] (Moses I. Finlay et H. W. Pleket détaillent) les lieux, les rituels religieux et politiques qui entourent les jeux. Il nous montre que les débats agitant aujourd’hui le monde olympique sont tous connus des Grecs : le professionnalisme des athlètes, le dopage, l’influence des politiques et de l’argent, la fortune et l’utilisation des vainqueurs, le chauvinisme et la récupération nationaliste. »
Le livre est très clair, l’écriture est fluide et permet de rentrer directement dans le sujet grâce à la maîtrise de l’érudition et la clarté de l’exposition des connaissances et des enjeux. Le livre ne comporte pas d’illustrations mais un index et une chronologie.
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Sam 22 Jan - 0:15
