Guerre et Conversion: Baltica
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Guerre et Conversion: Baltica

Gestion, guerre, diplomatie, commerce, il est dur d'etre un souverain compétent. En serez-vous capable ? Incarnez un chef de tribu, maitre, prince ou souverain d'une des factions disponnibles dans une Europe du Nord tourmentée.
 
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 1235 - Le Pardon de Stanislas...

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Duc de Mazovie
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Duc de Mazovie


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MessageSujet: 1235 - Le Pardon de Stanislas...   1235 - Le Pardon de Stanislas... Icon_minitimeLun 2 Aoû - 23:14

Warsaw. 10eME jour du mois d'Avril de l'an de grâce 1235 de nostre Seigneur Jésus Christ.

Le jeune écuyer Zbisko Bogdaniec se hissa sur le moyeu du lourd charroi précipitamment écarté pour permettre le passage de la procession.
Surplombant ainsi la foule qui envahissait les rues de Varsovie, il joua des épaules pour se positionner au premier rang. Deux artisans lui jetèrent un regard mauvais mais s' inclinèrent à la vue des riches habits du jeune hobereau et de l'épée qu'il portait à sa taille.
"Le Duc Konrad doit mener la procession. Mon cousin qui sert au palais m'à même assuré qu'il serait en pénitent !" s'excitait, juste devant le plateau du charroi, un apprenti menuisier.
Zbisko imaginait mal que le puissant seigneur Konrad, qu'il avait contemplé hier à la tête de sa mesnie, vivante incarnation de la puissance guerrière de la Mazovie du haut de son massif destrier, puisse marcher au milieu de ses sujets comme un vulgaire pénitent...
Encore émerveillé du spectacle de la journée passée, le jeune écuyer, se rappelait l'ouverture du Pardon de Stanislas...

En ce 10e jour du mois d'Avril de l'An de Grâce 1235, le Puissant Duc de Mazovie chevauchait en tête du cortège.
Précédé de son héraut qui à tous faisait savoir que son seigneur honorait la mémoire du martyr et ordonnait, que moults fêtes et tournois divertissent le peuple et honorent les grands, que troubadours, poêtes, jongleurs et banquets flattent l'amour des arts et les gargamels de ses nobles invités tandis que lui, Konrad Ier Mazowiecki Piast, ferait pénitence pour le pardon des fautes de son aïeul le roi Boleslas II le Cruel.
Suivant le Duc, l'archeveque Bartlomej de Varsovie, les évêques Dawid de Plock et Kamil de Czersk entouraient la bannière ducale ornée de l'Aigle Blanc des Piasts. Les prélats arboraient leurs plus beaux atours sacerdotaux et bénissaient la foule du haut de leurs mules.

Dans un grondement de sabots et un assourdissant cliquetis d'acier venaient ensuite les invités du Duc Konrad. Dans un murmure émerveillé, la foule contemplait les puissants qui honoraient Varsovie de leur présence.
Hermann Von Salza, Grand Mestre de l'Ordre teutonnique, Ladislas Odonic le colossal Duc de Grande Pologne et parent par alliance du Duc Konrad, le noble Duc Svaltopolk de Pomérélie, invité d'honneur du Duc Konrad, le puissant Duc de Petite Pologne, le Duc de Lublin que d'aucun disait proche depuis peu du Duc de Mazovie, les Ducs de Sandomierz et Lecsyska. Ne manquait quet le fort craint et fort barbu Henri Ier duc de Silésie. D'aucun disaient qu'il s'était abstenu par rancoeur envers la piété et la magnificence du Duc Konrad, lequel faisait, avec ses pairs, obstacle aux ambitions hégémoniques du Duc de Silésie.
Fermant la marche de cet aréopage, les fils du Duc Konrad, Casimir Duc de Cujavie, Boleslas qui allait mener le contingent mazovien qui allait se joindre à la Sainte Croisade et le jeune Siemovit.

Encore toute étourdie de la munificence de ces puissants seigneurs, la foule contempla encore les reliques de la cathédrale de Varsovie puis la famille Ducale au premier rang de laquelle chevauchait en amazone sur sa blanche haquenée la fille préférée du Duc, la belle Salomée qui s'en allait épouser Przemysl, l'héritier du Duc Ladislas Odonic de Grande Pologne.
Pareillement honorés, les féaux du Duc Konrad faisaient cortège aux parents du Duc.
Arborant tous les riches présents que venaient de leur offrir leur suzerain, les comtes de Mazovie, chevauchaient fièrement. Il y avait là le puissant Lukasz de Plock, le redouté Maciej de Rozan, l'adroit Stefan de Lowicz, le riche Macej de Czersk, le maître de la puissante place de Golawin Rysgard, le fier Henryk de Lomza, le fin Jerzy de Raw, le Pieu Lucjan de Rarczew et moults autres de plsu petite noblesse mais d'égale vaillance.

Enfin, après les troubadours, les jongleurs, les comédiens, les montreurs d'ours, les louvetiers et la cohorte des participants au concours d'archerie, passa l'ost de Mazovie.
Impressionnante légion de lanciers et sergents massiers aux armes du duché, cavaliers couverts de fourrures aux petits chevaux agiles, hommes d'armes aux couleurs de leurs seigneurs et, enfin, masse d'acier des hauberts de mailles et des lourdes épées, aux couleurs chatoyantes des surcôts et des étendards, la noblesse de Mazovie. Terrible, puissante et fière. Innombrable.

Toute la journée, joutes, tournois, trépignées, concours d'archerie et autres épreuves d'adresse ou de force s' étaient succédés de par toute la cité.
Icelle, gigantesque foirail, était surpeuplée de marchands de toutes sortes, de paysans venus vendrent leurs productions, de pieux ou faux dévôts, de filles de joies ou de peines, d'artisans industrieux et habiles, de saltimbanques et de curieux.
Warsaw ! Varsovie ! Toute la Pologne semblait s'y être donnée rendez vous.
Encore tout éblouit de l'avenant visage de la pucelle qu'il venait d'apercevoir de l'autre côté de la rue, Zbisko Bogdaniec fut tiré de sa réverie par le lourd et lent grondement des tambours qui ouvraient la marche de la procession.

D'une voie de Stentor, vétu d'une robe noire monacale, le puissant héraut de la cour ducale, déclamait le martyr de Stanislas....

"... Et il advint alors que Sa Sainteté le Pape Alexandre II, en l'an de Grâce 1072, ordonna expressement à Stanislas d'accepter la charge d'Evêque de Cracovie.
Le roi Boleslas II le Cruel, aieul de notre Duc, régnait alors sur la Pologne, et menait si scandaleuse existence, que le bon Stanislas dut le menacer d'excommunication.
Pour se venger, le Roi appêta alors à faire condamner l'Evêque pour une absurde captation d'héritage."


Captivée, la foule était suspendue aux lêvres du conteur...

"En effet, Stanislas avait acheté une terre à Piotrawin, mais n'avait point mandé quittance du vendeur, mort depuis. Le fourbe Boleslas obligea les héritiers à l'attaquer pour usurpation de biens.
Sur le point d'être condamné sous de faux témoignages, Stanislas demanda un délai de trois jours, au bout desquels, après avoir jeûné, prié et veillé, il fit ouvrir le tombeau du vendeur ; il toucha le cadavre de sa crosse, lui ordonna de se lever, et l'homme ressuscité l'accompagna au tribunal !
"Voici Pierre qui m'a vendu la terre de Piotrawin ; il est ressuscité pour rendre témoignage devant vous. Demandez-lui s'il n'est pas vrai que je lui ai payé le prix de cette terre. C'est un homme connu, son tombeau est ouvert ; Dieu vient de le ressusciter pour rendre témoignage à la vérité : sa parole vaut mieux que celle des témoins !"
Le roi Boleslas dut s'amender. Mais, las, bientôt, reprit sa vie de débauches ! Et, Stanislas dut alors l'excommunier.

Mais le Malin était en le malheureux Boleslas ! Et l'insane souverain résolut de se venger !

Alors que Stanislas célébrait la messe en l'église Saint-Michel, en-dehors des murs de Cracovie, Boleslas envoya contre lui des soldats.
Mais iceux furent vaincus par la piété de Stanislas et furent terrassés. Alors, le Roi entra lui-même, l'épée à la main et tua l'Evêque.
Le corps du martyr fut traîné dehors et mis en lambeaux.
Mais il advint alors que, pendant deux jours entiers, des aigles protégèrent les restes qui furent recueillis par des prêtres et enterrés à la porte de l'église. C'était le 8e jour de mai de l'An de Grâce 1079. Et d'aucuns assurent que ces Aigles étaient blancs !
Car si le Roi était possédé par le malin, la Dynastie des Piasts protégeait le martyr par ses blancs oiseaux !"


La foule se tut. Subjuguée par tant de prodiges.

"Et c'est pourquoi moi Konrad Ier Mazowiecki de la noble famille des Piasts fais pénitence en ce jour".
Alors que le héraut s'était tu, la voie du Duc tonnait.

"Afin que d'honorer la mémoire du noble évêque de Cracovie, martyr occis par nostre fol aieul, Bolesla II le Cruel, Que Dieu lui pardonne sa folie !, Nous avons mené une nuit de pénitence et ménons céans procession, pieds nus et en robe de bure en les rues de Varsovie.
Je t'invite, peuple de Varsovie à joindre tes prières aux miennes en le Te Deum que l'Archevèque de Varsovie célébrera en la Cathédrale.

Afin que nostre sincère repentir spirituel soit également matériel, propriétés et droits sont octroyées à l'Eglise de Pologne par Nous Konrad.
Il m'est également grand honneur que d'annoncer que, digne épilogue à ces célébrations, nostre pieux évêque Kamil de Czersk commencera son long voyage vers la Sasnie paienne afin que d'évangéliser cette terre prussienne et d'aider la sainte mission de l'Ordre Teutonique en ces terres de Prusse.
Mais comme le glaive est souvent nécessaire à la parole, nostre fils chéri Boleslas ménera les guerriers de Nostre Ost et se joindra à la Sainte Croisade menée en terre paienne.
Que tous ceux qui se veulent joindre à sa sainte et noble mission se lèvent alors ! Pareils à Pierre de Piotrawin qui fut ressuscité par l'Evêque Stanislas et ce miracle de la Foi !"


Terminant sa harangue les bras levés, le DUc reprit prestement la pose du pénintent et baissa sa noble tête. Mains jointes, il reprit sur ses pieds nus le chemin qui le devait mener jusqu'à la cathédrale. Déja on entendait la voie du Héraut qui reprenait son discours plus loin...

"On dit même que, avec le Duc de Grande Pologne, nostre seigneur Konrad va prier Sa Sainteté le Pape de faire cannoniser le martyr Stanislas"...

Mais déja, Zbisko n'écoutait plus. Oublié le doux visage de la pucelle aperçue auparavant. Il était déja en terre paienne aux côtés des Croisés !....

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